LA NON VIOLENCE

 

La non-violence est une conception de vie importée en Inde en tant que stratégie par Gandhi. Il faut bien souligner que Gandhi était de culture anglaise et non hindoue, et qu'il n'avait pas été élevé en Inde. Le personnage est d'ailleurs très controversé dans son propre pays car il est porteur d'une éthique étrangère et totalement coupée de celle des milieux traditionnels.

On trouve une certaine forme de non-violence dans diverses tendances du bouddhisme. Cette religion née en Inde à l'instigation d'un roi appartenant à la caste des guerriers (!) emprunta les thèses non-violentes au jaïnisme, religion préhistorique distincte de l'hindouisme originel (shivaïsme). On suppose que la caste des guerriers espérait ainsi se débarrasser de l'emprise des brahmanes dans les affaires de l'état.

Toutefois, le bouddhisme n'eut que peu de succès en Inde. Il ne réussit à s'imposer que dans les régions périphériques avec d'importantes variantes - Tibet : bouddhisme tantrique ; Japon : bouddhisme zen,... Ces deux exemples sont intéressants car le Dalaï-Lama était chef statutaire d'une armée tibétaine démodée mais particulièrement violente. Quant au bouddhisme zen, c'est une religion de samouraïs, donc de guerriers. Dans son ouvrage "Mystères de la Sagesse Immobile", le moine zen Takuan, maître de Myamoto Musashi, s'emploie à longueur de pages à expliquer l'état d'esprit à avoir pour pourfendre l'autre, sans jamais avoir le moindre mot de compassion à son égard.